Découvrez mes notes de l’époque, tel un journal en temps réel : mon arrivée à Melbourne, un roadtrip en Tasmanie, les premiers kangourous, puis les galères de recherche de jobs, la liberté du voyage en van, les changements de plans intempestifs, les routes interminables à travers le désert, ce grand rien, Uluru, les doutes, les bons moments, la découverte de Perth, la traversée de l’Australie en train…
Une expérience gravée dans mon cœur et noircie sur ces pages de blog. Bonne lecture !
La baroudeuse tête en l’air que je suis se décide donc à prolonger son séjour à Perth.
Je tombe un peu de mon nuage quand je demande le jour pour le lendemain à étendre mon séjour et que la fille de la réception m’annonce que non, il n’y a pas de lits libres dans cette auberge pour la suite.
Je me retrouve donc vendredi matin, mes sacs sur le dos sans endroit pour dormir le soir. Sans stress, ni panique, j’écume les auberges. Il s’avère assez difficile de trouver et pour le soir même, et pour plusieurs jours d’affilée.
Je finis par trouver une auberge à l’air sympa où je peux enfin poser mes bagages pour quatre jours de plus.
Les jours suivants, je redécouvre le plaisir de prendre son temps. Je n’ai aucune contrainte, pas besoin de courir, juste flâner et apprécier le fait d’être posée quelque part…
Parmi les nombreux centres culturels qui parsèment la ville, je porte mon dévolu sur l’Art Gallery. Le nombre d’expositions en cours est impressionnant et le tout est en accès libre. Je choisis de me concentrer sur une partie seulement des expositions, il faudrait vraiment plusieurs jours pour tout apprécier…
Je visite notamment Year 12 Perspectives 2010, une expo qui présente des œuvres de jeunes artistes australiens sur ce qu’ils pensent et ressentent du monde actuel. Très intéressant.
Je consacre le reste de mon temps à déambuler dans la ville et à profiter des manifestations qui se tiennent dans les rues.
Dimanche.
Je prends le train jusqu’à Fremantle, Freo pour les intimes, ville voisine en bord de mer. Je l’ai traversé des dizaines de fois en van, mais cette fois j’y vais pour son market, ouvert uniquement le weekend. Son marché couvert est un régal pour les sens. Un bazar immense où tout se vend : des souvenirs, des fruits, des légumes, des produits locaux, de la nourriture, des fringues…







Des groupes jouent de la musique entre les allées et je m’arrête une bonne heure devant deux petits jeunes qui jouent Sunny Afternoon et reprennent de vieux classiques du rock.
Je passe une bonne partie de ma journée à faire le tour de ce marché, puis je m’éloigne en direction du port où je me cale pour manger un fish’n chips – à manger avec les doigts.


Sur le retour, je m’arrête à Karrakatta et son cimetière dans l’espoir de trouver la tombe de Heath Ledger – seul acteur dont j’ai réellement pleuré la mort.
Et finalement, ça tient du vrai pèlerinage. Le cimetière est immense et rien n’indique les tombes des défunts célèbres. Encore moins celle d’Heath Ledger dont les funérailles ont été gardées privées par la famille. J’arpente en long et en large le lieu mais impossible de s’y retrouver sans indication.
J’apprends plus tard qu’il faut dans un premier temps trouver les tombes de ses grands-parents, puis repérer un parterre de rosiers. C’est là que ses cendres auraient été dispersées. Je suis peut-être bien passée juste à côté sans le savoir et je trouve un peu triste qu’il n’y ait rien pour se recueillir…
Lundi.
Je prends le ferry pour Rottnest Island, une île à 17 km au large de Fremantle.
Et là, waouh ! C’est un mélange de notre Corse, des Calanques et de Porquerolles. Les véhicules à moteur sont interdits, les vélos sont donc rois !
J’ai un peu peur au début quand je vois tout ce monde débarquer et faire la queue pour tous louer des vélos, mais finalement la plupart s’arrêtent aux toutes premières plages.
Le grand tour de l’île fait un peu plus de 20km et je suis bien contente d’avoir rajouté quelques dollars pour avoir un vrai VTT avec vitesses.
Même si l’île est relativement plate, je croise d’autres cyclistes qui sont obligés de mettre pied à terre à chaque côte avec leurs bicyclettes sans vitesse.
Très vite, la route est à moi et plusieurs fois j’ai l’impression d’être seule sur l’île. Grand sentiment de liberté !
Je fais régulièrement des pauses où je vais arpenter les bords escarpés et découvrir des plages désertes et difficilement accessibles. Pour mon pique-nique, je dépasse les plages indiquées qui fourmillent de familles et je descends à pied, en crapahutant sur les rochers, pour trouver un coin à l’abri du soleil sur une plage absolument paradisiaque – pour moi toute seule.




Je croise sur mon chemin quelques quokkas, des petits marsupiaux pas vraiment sauvages qui ont donné malgré eux son nom à l’île !


Minute culturelle : quand le capitaine hollandais qui découvrit l’île, prit le quokka pour un gros rat, il décida d’appeler l’île ainsi : Rottnest, « nid à rats » en hollandais…
Moi, je trouve que ça ressemble plus à la marmotte, et on peut être heureux que je n’aie pas été explorateur au 17ème siècle, sinon elle aurait pu être baptisée Marmots Island quand on y pense…
C’est difficile d’imaginer que cette île sauvage a longtemps été un établissement pénitentiaire naturel, d’abord pour les prisonniers aborigènes, puis pour les ennemis pendants les deux guerres mondiales… Ce n’est que récemment qu’elle a été classée en réserve naturelle pour le grand plaisir des amoureux de la nature !



- Projet de voyage en Australie : réflexions avant le départ
- Projet de voyage en Australie : entre impatience et sérénité
- Départ pour l’Australie : le jour J !
- Australie : premiers pas à Melbourne
- Welcome en Australie : Melbourne, paperasse, noodles et St Kilda
- Welcome en Australie : Melbourne, donuts, Fitzroy et possums
- Roadtrip en Tasmanie
- On teste le HelpX en Tasmanie : mauvaise première expérience !
- Toujours à Hobart en Tasmanie, comme à un carrefour…
- Quand vogue la galère…
- On the Great Ocean Road !
- Une pause à Tower Hill à la rencontre de la faune australienne
- De Mount Gambier à Robinvale, à la recherche du boulot perdu
- Dans la gadoue de Swan Hill
- En route pour le Kosciuzko National Park
- Sur la côte Est australienne, en remontant vers Sydney
- Passer Noël à Sydney
- Aller crapahuter dans les Blue Mountains
- Je ne suis qu’un mouton
- Adelaïde et les Flinders Range, aux portes de l’outback
- Les androïdes rêvent-ils de cerises électriques ?
- Direction Adélaïde et pause plages à Maslin Beach
- La Grande Traversée vers Uluru
- La descente de la Côte Ouest
- Australie – Interlude. Fin d’un chapitre.
- Mes premiers jours à Perth
- Perth, Fremantle et Rottnest Island
- Perth – Adélaïde : à bord de l’Indian Pacific
- Visite d’Adélaïde, 2ème prise
- D’Adelaide à Melbourne, en passant par Ballarat
- Se prendre pour un chercheur d’or à Sovereign Hill
- Voyager seule en Australie : le retour
8 thoughts on “Perth, Fremantle et Rottnest Island”
Rottner Island est depuis la semaine dernière sur les endroits que je dois absolument voir dans ma vie. Je ne connaissais pas alors merci pour ce petit voyage en image, l’endroit à l’air paradisiaque.
Si on est sur la côte Ouest de l’Australie et pas loin de Perth, ça vaut vraiment le coup d’y faire un crochet oui, un petit paradis cet endroit ! 🙂