Comprendre la singularité des marais et bocages normands
Des marais, sources de vie et de mystère
Les marais normands recouvrent près de 35 000 hectares, principalement dans le Cotentin, mais aussi autour de la Seine et de l’Orne (Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin). Ils résultent d’un patient travail entre l’eau, la mer et l’homme, modelant depuis des siècles prairies humides, canaux, roselières et plans d’eau temporaires.
Le Marais Vernier est l’un des plus emblématiques : une vaste dépression tourbeuse en forme d’anse occupée autrefois par un bras de Seine. Le Cotentin, quant à lui, se caractérise par de grandes prairies inondées en hiver, accueillant jusqu’à 120 000 oiseaux migrateurs (source : LPO, 2023).
Le bocage, une Normandie intime
Le bocage, qui couvre surtout l’Ouest et le Sud de la Normandie (Manche, Orne, Calvados), dessine un paysage de petites parcelles, de haies vives et d’arbres têtards, séparant les champs et entourant les hameaux. Héritage d’une agriculture ancienne, il reste aujourd’hui un précieux réservoir de biodiversité, abritant orvets, hérissons, chouettes, et offrande d’ombre et d’abri aux promeneurs.
Le bocage normand a connu un fort recul entre 1950 et 2000, perdant près de 40 % de ses linéaires de haies (source : INRAE, 2019), mais des initiatives locales œuvrent aujourd’hui à sa restauration.